Discrimination linguistique : alerte syndicale !

Catégorie : Langues et travail

Nous reproduisons ici un tract syndical de la CGT du groupe FABEC relatif à une réunion du "comité de dialogue social" qui prévoit la tenue de la réunion en anglais.

Nous devons dénoncer le comportement de nature coloniale des dirigeants de ce groupement, qui méconnaissent les bases élémentaires du dialogue social qui est d'être en mesure de dialoguer avec les représentants du personnel et donc d'en connaître la langue.

Soit de telles réunions devraient ête dotées des moyens d'interprétation adéquats, soit les cadres dirigeants devraient avoir les compétences linguistiques minimales leur permettant d'affronter des situations économiques et sociales complexes dont la question des langues dans l'entreprise fait partie.

Les écoles françaises de haut niveau imposent aujourd'hui à leurs élèves des exigences en matière linguistique qui ne se limitent pas au seul anglais. Il n'en va pas de même des dirigeants anglo-saxons gravement handicapés par leur monolinguisme, comme l'attestent des rapports très officiels du Britsh Council ou de la Commission européenne.

Cette situation souligne à l'attention des organisations syndicales et professionnelles en France et ailleurs l'importance des aspects linguistiques du dialogue social. Il n'appartient pas aux organisations syndicales de s'adapter à des conditions discriminatoire imposées par les directions, mais à celles-ci d'intégrer la dimension linguistique du dialogue social soit en intégrant des coûts d'interprétation dans les processsus de "globalisation", soit en investissant dans la formation en langues des personnels et des dirigeants plus particulièrement.