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Languages and translation

Doublage, sous-titrage : Netflix et ses rivaux veulent faire tomber la barrière de la langue...par la traduction (Le Monde)

Les plates-formes de vidéo à la demande, qui investissent de plus en plus dans les programmes locaux, misent sur la traduction pour réussir à l’étranger.

Par Alexandre Berteau Publié le 30 mai 2019 à 06h22 - Mis à jour le 30 mai 2019 à 12h11 - Le siège de Netflix sur Sunset Boulevard à Los Angeles, en Californie, le 29 mai. MARIO TAMA / AFP

Le chiffre est souvent cité par les dirigeants de Netflix lors de leurs prises de parole. Fin mars, à Los Angeles, il s’affichait au centre d’une large carte du monde projetée derrière Greg Peters, le directeur des produits du géant de la vidéo à la demande par abonnement, pendant une conférence de presse : 5 %, la part de la population mondiale dont l’anglais est la langue maternelle. « Historiquement, la grande majorité des programmes internationaux ont été produits ici, à Hollywood, en anglais, explique-t-il. Et c’est dans cette déconnexion que l’on voit une opportunité majeure. »

Avec 190 pays couverts et plus de 30 langues sous-titrées, le leader californien du streaming a déjà bien lancé son offensive sur les 95 % restants. D’abord, grâce au succès planétaire de ses séries américaines, comme House of Cards ou Orange is the New Black. Ensuite, en investissant désormais massivement dans les contenus locaux en Asie, au Moyen-Orient et surtout en Europe, où Netflix coproduira 153 programmes originaux en 2019, contre 80 l’an passé. Amazon, son principal rival, passe lui aussi la vitesse supérieure sur le Vieux Continent, et notamment en France.

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