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Políticas y derechos lingüísticos

La langue allemande dans l'Union européenne (D. Voslamber)

Dietrich Voslamber, Leiter der Arbeitsgruppe Sprachenpolitik in Europa im Verein Deutsche Sprache, traite du statut de la langue allemande dans les instances de l'UE et du combat de la VDS pour qu'elle puisse retrouver la place qui lui revient.

Dans un premier point, il déplore, de façon générale, que les traités européens successifs n'aient jamais donné de directives précises quant aux langues à utiliser dans les différents groupes de travail ; toutefois les efforts conjugués de la VDS et de quelques associations ont conduit à ce que le projet de constitution (finalement rejeté ) inscrive quelques avancées en faveur de la diversité linguistique,  que le traité de Lisbonne a confirmées.

Le second point récapitule l'évolution de la langue allemande comme langue officielle de l'UE : c'est avec l'adhésion de la G-B en 2001 qu'elle a cessé d'être pratiquée, l'anglais et le français restant les seules langues de travail - (Quant au français, l'auteur remarque à plusieurs endroits du texte que son usage tend aussi à s'effacer.) - : la VDS concentre particulièrement ses efforts sur les publications sur internet : en effet, on constate, à un degré plus ou moins élevé selon les instances (Conseil, Parlement, Commission), une discrimination au détriment de l'allemand, même si quelques succès peuvent être relevés.

Les élections au Parlement en 2004, au moment desquelles la VDS avait envoyé un questionnaire aux candidats allemands, constituent un tournant, celui de la prise de conscience - durable - par un grand nombre de futurs députés européens de la portée du problème.

L'article insiste sur l'attitude particulièrement discriminatoire de la présidence du conseil de l'Europe, les publications sur internet ne se faisant que dans la langue du pays qui préside, en anglais et en français ; cette situation scandaleuse quand on songe que l'allemand est, depuis les dernières adhésions, la première langue maternelle en Europe et la seconde plus importante, a conduit la VDS, après des demandes répétées auprès de la Présidence Européenne, à porter plainte auprès du médiateur qui a, en désespoir de cause, été jusqu'à  rédiger un "rapport spécial"  au Parlement (il y a peut-être une expression technique que je ne connais pas), qui doit en discuter en séance plénière.

L'article conclut en soulignant que le tout-anglais est néfaste en ce qu'il étouffe les identités culturelles autres que l'anglo-américaine, mentionne le combat conjoint de la France et de L'Allemagne pour protéger leurs langues respectives et la langue du partenaire et favoriser le plurilinguisme et se termine sur une évocation des forums de l'OEP (passé, en 2005, et à venir : Allemagne, 2009).

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