La Langue Française, une arme d’équilibre de la mondialisation (Yves Montenay)

On nous dit : « ce serait plus fun en anglais » ou « plus cool », et on rajoute : «comment, mon pauvre ami, vous ne parlez pas anglais ? ». Bref, on essaie de nous faire croire que le français, c’est dépassé, alors que les géographes nous disent qu’on n’a jamais autant parlé français dans le monde.
Ce livre dresse un bilan de la situation de la langue française en France et à l’international, après son triomphe du XVIIe au XIXe siècle, puis le choc de l’Amérique et de la mondialisation.

Trois points principaux le distinguent des autres ouvrages sur ce thème :
– l’analyse du rôle des entreprises, qui en France sont des vecteurs de l’anglicisation alors qu’elles diffusent au contraire le français dans les pays étrangers où elles s’implantent,
– les processus à l’œuvre en Afrique, où vivent des centaines de millions de francophones potentiels,
– l’absence de stratégie linguistique de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie), qui disperse ses forces en tentant d’incarner une deuxième ONU, au lieu de s’inspirer des stratégies déployées par d’autres langues à vocation internationale, l’anglais, mais aussi le portugais ou le mandarin.
Si la mondialisation est un mécanisme puissant, elle peut être utilisée par le français comme par les autres acteurs, linguistiques ou non. C’est une affaire de volonté politique au sens large du terme, intérieure comme extérieure, économique comme culturelle.

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