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Les nouveaux termes de la défense (FranceTerme- décembre 2020)

Alors même que sa dimension internationale facilite le recours aux anglicismes, le vocabulaire de la défense exige rigueur et clarté, qu’il s’agisse de désigner les conflits, les stratégies ou encore le matériel militaire. Découvrez les 14 termes français de la défense publiés par la Commission d’enrichissement de la langue française au Journal officiel du 11 décembre 2020.

En amont des opérations militaires proprement dites, le volet stratégique s’enrichit de deux nouveaux termes : le ciblage (en anglais targeting), qui permet de préciser les objectifs à neutraliser ou à détruire et les moyens à mettre en œuvre, et l’exploitation de site tactique ou son abréviation EST (sensitive site exploitation ou SSE), qui a trait au recueil d’informations.

Concernant le lexique des conflits, la liste des différents types de force (modulaire, multirôle, projetable…) s’agrandit avec la force prépositionnée (prepositioned force), qui vise à prévenir les crises dans les zones maritimes ou sur le territoire d’un autre État.La force de présence (standing out-of-area force) est un exemple de force prépositionnée, déployée de manière permanente.

La guerre, elle aussi, se déclinait déjà de diverses façons (hybride, asymétrique, dissymétrique). Désormais, le terme explicite guerre par procuration (proxy war, war by proxy)désignela guerre menée par un État qui ne prend pas directement part aux opérations.

Lorsqu’il s’agit d’évoquer les mesures prises pour assurer la cohérence des actions menées conjointement par plusieurs intervenants, on parlera en français de coordination plutôt que de calquer le terme anglais deconfliction.

Et le versant logistique des conflits n’est pas oublié dans cette liste de termes : on aura recours au robot fardier ou robot mule (robot pack mule) pour le transport de charges lourdes sur des terrains accidentés.

Enfin, les affrontements ont lieu aussi dans la sphère informatique, comme en témoigne un lexique déjà riche dans ce domaine (cyberattaque, cyberdéfense, cyberprotection), et l’on peut désormais parler de cyberguerre(cyberwar) lorsque le conflit a lieu dans le cyberespace. Et puisque prévenir et contrer une cyberguerre ne passe pas sans expertise informatique, les valeureux combattants de la programmation qui découvriront une faille de sécurité bénéficieront d’une prime à la faille (détectée) (bug bounty).

Pour en savoir plus