Logo de l'OEP

Seleziona la tua lingua

Logo de l'OEP

Coupe du Monde : lorsque les joueurs font sortir à coups d’injures un arbitre, Quelle langue parlent-ils ?

Trove.com, 22.06.2014

Daniel Engber, Slate

Lundi soir au Brésil, le Suédois Jonas Eriksson arbitrera le premier match en Coupe du Monde des Etats-Unis et du Ghana. Compte tenu de la barrière linguistique, comment les joueurs et l’arbitre vont-ils communiquer ? En 2006, Daniel Engber explora l’univers secret de la communication en Coupe du Monde. L’article original est retranscrit ci-dessous.

Frustrés, des joueurs polonais se sont plaints mercredi d’un coup de sifflet qui pourrait leur coûter une occasion d’avancer en Coupe du Monde. Le même jour, un arbitre suisse lança un coup de sifflet discutable en défaveur de l’équipe ukrainienne. Quelle langue les joueurs de foot utilisent-ils lorsqu’ils s’accrochent avec un arbitre ?

 

N’importe quelle langue, tant qu’ils réussissent à faire entendre leurs revendications. Beaucoup de joueurs de haut niveau ont passé du temps dans différents clubs à travers le monde et parlent de ce fait plusieurs langues. Par exemple, le footballeur américain Landon Donovan, a appris un peu l’espagnol en jouant avec des mexicains en Californie du sud, puis un peu l’allemand lorsqu’il signa avec le Bayer 04 Leverkusen. Si par hasard un joueur ne partage pas une langue avec l’arbitre, il criera surement dans sa langue maternelle pour manifester sa contrariété. « Toute sorte d’insulte à caractère sexuel est inévitablement comprise », déclare Alexi Lalas, qui figurait parmi la liste des joueurs de l’équipe des USA en 1994 et 1998.

Ça sert de connaitre quelques phrases bien choisies à lancer à ses adversaires, et parfois les joueurs essayent d’enrichir leur répertoire avant un match donné.  Une fois, en Equateur, Lalas a attaqué un responsable en utilisant la traduction espagnole de « fils de p*** ». L’injure s’avéra être bien plus offensante que sa version américaine, et il a eu donc droit à un carton rouge sur le champ.

A la rigueur, un joueur peut utiliser le langage des signes. Les mains jointes signifient « plongée »-- c’est-à-dire, « Je ne l’ai pas bousculé. Il a plongé. » Pointer son œil du doigt indique à l’arbitre qu’il doit « garder les yeux ouverts. » Des joueurs adverses pourraient se voir attribuer le signe international de l’étouffement,  ou le geste aussi facilement interprété par « je suis un pleurnichard, ouin ouin. »

Lorsqu’il s’agit de protester contre un arbitre, l’équipe américaine a un avantage dans ce domaine sur ses concurrents étrangers. Selon une nouvelle règle, tous les arbitres sélectionnés pour le tournoi de football de cette année ont dû passer une épreuve d’anglais écrite et orale. Cela permet d’assurer la communication entre l’ensemble des cinq responsables lors d’un match. (Chaque corps d’arbitrage est composé de trois arbitres originaires du même pays ou région, et deux autres responsables pouvant être originaires de l’autre bout du monde.)

Pour une petite aide supplémentaire, les joueurs peuvent consulter un dictionnaire en six langues regroupant la terminologie du football qui est distribué par la FIFA. Le dictionnaire contient d’importantes expressions en anglais, français, allemand, italien, portugais, et espagnol

Traduction : Boutarfa Amina

Article original : http://trove.com/me/content/chqmq