ANALYSE - Le Royaume-Uni sorti de l’Union européenne, l’anglais reste seulement la langue officielle de deux États membres, l’Irlande et Malte.
Par Alice Develey
Publié , Mis à jour
Photo : Quel intérêt aurions-nous à conserver l’anglais comme l’une des langues officielles tandis que l’Angleterre est sortie de l’UE? 221858285/tanaonte - stock.adobe.com
Un mois après la mise en application du Brexit, la langue de Boris Johnson est encore et toujours officielle au sein des instances européennes. Shocking! D’autant que l’anglais reste seulement la langue officielle de deux États membres, l’Irlande et Malte, et qu’il ne correspond plus qu’à la langue maternelle d’une minorité, ce qui représente 1,2 % de la population en Europe (contre 13 % avant le départ des Britanniques), selon Le Point . Un chiffre bien en deçà du français (~15 %) qui demeure l’une des deux autres langues de travail au sein des institutions.
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C’est un fait, aujourd’hui l’Europe est moins anglophone que francophone. Au sein des pays membres de l’Union, le français est parlé par 118,8 millions de personnes, selon les données de l’Observatoire de la langue française. Sans compter que le français est la deuxième langue la plus apprise dans le 1er cycle du secondaire en Europe, elle demeure la troisième langue des affaires, la quatrième sur internet par le nombre d’utilisateurs et la cinquième langue la plus parlée dans le monde. Alors, quel intérêt aurions-nous à conserver l’anglais comme l’une des langues officielles tandis que le Royaume-Uni est sorti de l’UE?
« La démarche qui est faite vers l’anglais est utilitaire. Cela peut donc donner un anglais diminué par rapport à la bonne syntaxe des natives »
Christian Lequesne, professeur de science politique à Sciences Po